Avez-vous déjà entendu parler du phénomène d’autosabotage ? Vous savez, ce comportement qu’on adopte de façon inconsciente, basé sur nos croyances limitantes et qui nous empêche d’atteindre nos objectifs. S’autosaboter peut passer par la peur de l’échec, le sentiment de ne pas être à la hauteur, le doute, etc.
Mohamed Boclet, formateur en efficience cognitive, triple champion du monde de mind mapping et vice champion du monde de lecture rapide, va vous aider à ne pas vous autosaboter. Grâce à ces conseils, vous allez même pouvoir littéralement hacker votre cerveau pour réussir à déjouer ses pièges. Dans les lignes qui suivent, vous allez aussi apprendre à identifier vos intelligences prédominantes, à repérer quand vous êtes dans l’impuissance acquise, etc.
L’IDENTIFICATION DES INTELLIGENCES PRÉDOMINANTES POUR LUTTER CONTRE L’AUTOSABOTAGE
Soyez conscient de vos intelligences multiples pour en finir avec l’autosabotage
On parle habituellement d’intelligence au singulier. Pourtant, sachez que chacun d’entre vous développe des intelligences multiples.
Les premiers tests d’intelligence ont été développés, dans les années 1900, par Alfred Binet, un psychologue et pédagogue français. C’est le point de départ de nombreux autres tests, dont celui qui calcule le QI (quotient intellectuel) et qui n’évalue que deux intelligences : logico-mathématiques et verbo-linguistique.
Quelques années plus tard, Howard Garner, psychologue et professeur de neuroscience américain, développe le concept d’intelligences multiples, qui englobe :
- L’intelligence logico-mathématique.
- L’intelligence verbo-linguistique.
- L’intelligence visuo-spatiale.
- L’intelligence kinesthésique.
- L’intelligence naturaliste.
- L’intelligence intrapersonnelle.
- L’intelligence interpersonnelle.
- L’intelligence musicale.
- L’intelligence existentielle.
Cette méconnaissance des intelligences multiples explique, en grande partie, les phénomènes d’autosabotage. En effet, le système éducatif est basé sur le schéma du calcul du QI. Donc si vous n’êtes pas bon en mathématiques ou en langue à l’école, vous vous dites d’avance que ce n’est pas fait pour vous ou pire, que vous n’êtes pas intelligent (ce qui est FAUX 🤓).
Repérez vos intelligences prédominantes
Parmi les intelligences multiples, vous développez en moyenne 3 intelligences prédominantes que vous utilisez au quotidien.
Vous pouvez trouver des tests sur Internet qui vous permettent de chercher quelles sont vos intelligences prédominantes.
Cependant, compléter ce test avec la réalisation d’un travail d’introspection est très intéressant. Pour ça, découvrez-en plus sur chaque type d’intelligence grâce au livre « Connaissance illimitée » de Mohamed Boclet.
Vous pourrez ensuite repérer facilement vos intelligences prédominantes puis les utiliser comme une force au service de votre vie et de votre mission en tant qu’entrepreneur : servir vos clients 🙂.
LE RÔLE DE L’IMPUISSANCE ACQUISE DANS L’AUTOSABOTAGE
Plusieurs éléments vous permettent, très tôt dans l’enfance, d’apprendre vos limites et de vous créer un cadre de référence :
- Vos expériences de vie.
- Votre environnement.
- Votre culture, etc.
Ensuite, vous vivez dans cette sorte de cage imaginaire qui peut vous mener à l’autosabotage. Pour l’éviter, vous allez devoir désapprendre ces limites mentales.
À ce propos, Martin Selingman, chercheur américain en psychologie, a développé la théorie de l’impuissance apprise : lorsqu’une personne (ou un animal) vit une situation à laquelle elle ne peut pas échapper ou dans laquelle elle ne peut pas agir, elle développe alors un sentiment d’impuissance.
Voici un exemple d’impuissance acquise qui mène à l’autosabotage :
- Un chien est enfermé dans une cage électrifiée.
- Ce chien essaye de fuir à plusieurs reprises, mais il reçoit des décharges électriques à chaque tentative.
- Quelque temps plus tard, la cage n’est plus électrifiée.
- Pour autant, ce chien ne tente pas de fuir du fait de son impuissance acquise.
Vous comprenez ici que vous pouvez passer votre vie enfermée dans votre cage imaginaire à cause de toutes les expériences que vous avez vécues.
Et dans l’entrepreneuriat, ce concept d’impuissance acquise vous pousse souvent à l’autosabotage. Vous lancez un projet qui ne fonctionne pas puis vous arrêtez tout en vous disant que vous ne réussirez jamais. Vous n’arrivez pas à vendre une nouvelle offre et donc vous pensez de façon définitive que la vente n’est pas faite pour vous, etc.
L’IMPORTANCE DE LA REFORMULATION DES CROYANCES LIMITANTES POUR ARRÊTER DE S’AUTOSABOTER
Voici les principales croyances limitantes qui peuvent vous mener à l’autosabotage :
- La croyance qui vous rassure → Ex. Vous n’avez pas la musculature que vous aimeriez. Vous vous persuadez que c’est génétique et que vous ne pouvez rien y faire (alors qu’il suffirait peut-être de faire un peu de sport 💪🏼).
- La croyance qui répond à vos questions → Ex. Vous prenez la parole en public. Une personne dans la salle se met à sourire. Cela vient confirmer ce que vous pensez de vous : vous n’êtes pas un bon orateur (alors que cette personne sourit peut-être pour une autre raison).
- La croyance qui vous protège → Ex. Vous restez dans votre zone de confort dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Vous n’osez pas tester de nouveaux projets, alors que vous pourriez certainement réussir à les mener à bien.
Une fois que vous avez repéré vos croyances limitantes, il est temps de reformuler les phrases négatives qui s’y rattachent :
- « Je n’y arrive pas » → « Je n’y arrive pas pour l’instant ».
- « J’ai échoué la dernière fois donc je ne vais pas y arriver » → « Qu’est-ce que je peux faire différemment pour réussir ? », etc.
Et, n’oubliez jamais que si vous avez envie de vous lancer dans un projet et qu’une petite voix vous empêche de le faire, vous devez vous poser la question suivante : « si j’étais sûr de réussir, est-ce que je le ferais ? ». Si la réponse est oui, alors foncez ou vous risquez de vous autosaboter 😉.
LA CARTE N’EST PAS LE TERRITOIRE : RÉALITÉ VS FICTION
Pour éviter l’autosabotage lié à des idées toutes faites, sachez que ce que vous voyez n’est pas forcément la réalité ! Une carte du métro parisien n’est pas Paris, mais juste une représentation de cette ville.
Alors, appliquez ce concept à vous-même et aux personnes que vous rencontrez. Un fait ne montre pas forcément la réalité. Ayez conscience que vous regardez le monde qui vous entoure à travers vos propres filtres, vos propres interprétations, etc.
Par exemple, je suis habituée à ajouter des smileys dans chacun de mes messages. Alors, si je reçois une phrase qui commence par une majuscule et se termine par un point, je peux avoir tendance à me dire que mon interlocuteur est énervé. Pourtant, la plupart du temps, la réalité est juste que cette personne communique simplement différemment de moi 😅.
LE CERVEAU COMME TOUR DE CONTRÔLE DE L’AUTOSABOTAGE
Votre cerveau efface
Soyez conscient que votre cerveau a tendance à effacer, à oublier des éléments de votre vécu.
Donc, si cela vous arrive, inutile de vous dire que vous êtes nul ou que vous avez une mémoire inefficace.
Au lieu de vous autosaboter, mettez en place des stratégies pour hacker votre cerveau ! Par exemple, si vous assistez à un séminaire sur plusieurs jours, notez les prénoms des personnes que vous rencontrez en ajoutant une petite phrase liée à la conversation que vous avez eue avec elles. Cette technique va vous permettre de n’avoir qu’à jeter un œil à vos notes le lendemain pour entrer en relation plus facilement (sans vous dire « je suis vraiment trop nul, je ne me souviens d’aucun prénom, je ne peux pas aller leur parler, etc. »).
Votre cerveau est plastique
La plasticité cérébrale est le fait que votre cerveau peut se modifier au fur et à mesure des expériences que vous vivez.
En d’autres termes : l’action crée l’action ! Donc, en tant qu’entrepreneur, ne restez pas fixé sur votre domaine de prédilection. Intéressez-vous à ce qui vous entoure, apprenez de nouvelles choses, etc.
C’est le meilleur moyen de réussir à trouver des solutions lorsque vous allez être confronté, par exemple, à un problème avec un client.
Votre cerveau travaille au repos
L’autosabotage consiste souvent à continuer de travailler plus, toujours plus, même quand on a la tête complètement sous l’eau. Pourtant, toujours être productif, dans l’action, n’aide pas votre cerveau à être efficace.
Dans cette situation, vous devez plutôt faire l’inverse : prendre le temps de faire du sport, aller boire un café avec des amis, vous reposer, etc.
Eh oui, beaucoup de personnes ne savent pas que leur cerveau travaille au repos 😴. Cela signifie que vous avez besoin de moments de pause pour atteindre vos objectifs. Et ces instants ne sont pas des pertes de temps, bien au contraire.
Il y a fort à parier que vous allez avoir plein de nouvelles idées après avoir pris le temps de vous ressourcer (les plus grandes inventions ont d’ailleurs souvent été trouvées au repos !).